Jour Premier

Le gite assez reculé est composé d’une dizaine de bungalows en dur style fifties, dont quelques-uns restent en travaux sur un espace clos et sécurisé de quelques hectares.

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L’aménagement est complet, moderne et quasiment neuf.

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Après prise en main des locaux, et l’arrivée des derniers participants, nous nous retrouvons autour de l’antiquité qualifiée de PC par Philippe, pour charger les traces et évoquer les parcours.

Ce sera un tour raisonnable d’une quarantaine de kilomètres qui nous permettra de sentir le pays, avec option +10 pour les gourmands.

La plupart des circuits ont été reconnus quelques jours auparavant, et l’on remerciera ceux qui s’y consacrèrent, notamment Frank et Nadine qui nous ont manqué lors de ce week end . Nous comprendrons toute l’importance de la reconnaissance lors du troisième jour.

Le premier trajet comprend quelques cotes solides mais faisables, sauf l’option tonique ou Philippe a pu laisser libre court à ses tendances sadiques.

Quelques minutes après le départ, à Chambray, une drache bien nourrie décide les moins étanches à sortir le k-way, le ciel comprend le message et la pluie s’arrête rapidement, néanmoins, la bande des kway s’entête et terminera la première cote au moins aussi mouillés dedans que dehors.

Les parcours seront souvent champêtres, qui l’air de rien consomment pas mal d’énergie dans des chemins herbeux et humides, des espaces boisés assez distants les uns des autres offrent des sections parsemés de flaques anciennes, certaines dégageant une odeur dissuasive, incitant à la prudence et réveillant notre motivation à rester sur le vélo plutôt que d’y mettre le pied.

De rares liaisons bitumées permettent de lever le nez et d’apprécier une campagne verdoyante et vallonnée à perte de vue.

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Les toniques emmenés par Nico (Patrick, Michel J, John, Thierry) se tapent quelques montées en plus et surtout finiront par un casse patte technique à quelques centaines de mètres du campement, que les plus motivés n’auront de cesse de refaire les jours suivants. Ils arriveront cuits à point 40 minutes après nous, pas mal pour dix kilomètres de plus.

Quelques faux plats, tout au plus...

Le premier fût de bière prend une grosse claque et la soirée Sangria /Paella/rosé compensera nos efforts.

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Deuxième jour

Le petit Déj sera pris avec sérieux et application, nous savons que la journée sera longue, et plus particulièrement pour ceux qui la veille ont fait le parcours long

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Chacun œuvre a son sandwich en évaluant au plus juste l’équation appétit/masse emportée, volume de liquide. Un pesage comparatif des sacs m’amenait à la conclusion que les résultats étaient globalement identiques et que les sacs étaient bien lourds.

Florian nous a rejoints, Le temps s’est réchauffé, l’ambiance du départ est guillerette, Les « Mickey » sont à la parade !!! Attendons ce soir pour voir s’ils sont aussi fringants !

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Deux parcours sont proposés, une boucle de 58 km, une autre de 77 qui se raccorde à la première en de nombreux endroits.

L’équipe ‘petit parcours’ arrivant un peu en avance sur La Croix Saint Leufroy fait une petite halte sur le pont de l’Eure pour prendre quelques photos.

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Sans attendre les forçats nous repartons pour une ascension bien velue où ils nous rattraperont, Nico prétendant que la vue de mon maillot bariolé servait de motivation me double à mi cote vite suivi de Florian et d’à peu près tout le groupe, je reste avec Philipe Brunel qui a de plus en plus de mal à s’assoir sur sa selle…

Après le plateau nous attaquons une série de descentes qui nous amèneront au bord de l’Eure au lieu prévu pour le casse-croute. Juste avant le repos Mikel se fera piéger par un devers herbeux mais la chute sera sans gravité.

Nous voilà installés comme des rois pour la pause méridienne, qui fut un vrai délice, agrémenté pour certains d’une longue partie de jambes en l’air.

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Mi ombre, mis soleil

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Edouard veut encore grandir il ne se trouve assez grand, il reste debout !

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Patrick garde son casque prêt à partir, de peur que nous le laissions sur le bord de l'Eure !

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Philippe en mode pacha, Jean Michel comme Edouard, cherche à ne pas se tasser !

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Philippe au loin semble avoir déjà mal au séant !

Florian se promène avec 6 litres de flotte !

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Mikel et John à l'ombre, le repos du guerrier avant de repartir en campagne

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Nous repartons pour enchainer rapidement sur une cote où les uns après les autres ‘posèrent vélo’ pour aller se délester dans les fourrés, jamais on ne vit un tel rassemblement de satyres en goguette. Le bois de Boulogne n’a pas meilleure mine un vendredi à 18h.

L’absence de rencontre due à l’isolement du lieu, ou un soudain retour à la décence fit que le peloton était reconstitué au sommet de la cote.

Nous arrivons alors à la seule crevaison du séjour, Edouard se battra pendant vingt minutes avec l’écrou de valve grippé avant de pouvoir repartir, l’occasion se présentait de faire des photos de tout le monde :

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Quelle allure

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Philippe Brunel souffre sérieusement du postérieur, son calvaire ne va faire que s’aggraver mais il tiendra héroïquement jusqu’au bout, touchant la selle le moins possible et gagnera ainsi le titre envié de ‘babouin d’or Coba VTT 2016’.

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L’arrivée de l’étape fut fêtée dignement, les activités ludiques : Ping-pong, pétanque, furent interrompues par un vilain orage, c’est sous la pluie que le barbecue fut lancé. D’apéro en sangria nous arrivons au diner à base de melons, grillades, pommes de terre sarladaises et haricots verts, fromages pour finir sur les traditionnelles fraises-chantilly ... un peu fades en l’absence de Ludo (faites-vous expliquer par un ancien !!!).

A noter que nous avons perdu Mikel, pris par une sieste, les 80km ont eu raison de lui !

Un peu avant le repas Florian nous quitte à regret pour d’obscures raisons de four, et de moelleux au chocolat à la maison, personne n’a été dupe, mais bon …..

Troisième jour, ce coup-là nous partons à six sur un parcours de 33 Km, non encore reconnu.

Il pleuvote pas mal, mais comme c’est le jour du seigneur, la foi nous guide et nous croyons à l’amélioration (« Credo in Météo «  en latin).

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Après moins de 4 kilomètres, nous nous retrouvons dans une passe scabreuse à flanc de colline au milieu d’une futaie qui n’avait pas vu d’humain de taille normale depuis plusieurs années. Ça descend, ça accroche, franchissement, griffures, et enfin nous débouchons sur … une ravissante prairie d’herbes hautes complétement détrempée, Thierry se précipite dans une ornière pour entamer une discussion avec les escargots, pas de bobo, la route nous attend pour quelques mètres en contre-bas.

Nous reprenons un chemin pas très joli qui s’avère être un piège redoutable car recouvert d’herbages, avec des ornières et des tonnes de branchages cassés sans doute posés à dessein contre la boue. Impossible de rouler, même la marche est délicate, alors on pousse on sue, on galère pendant 1 km , Ronces, orties, etc… Impossible de suivre le tracé, nous obliquons au plus pratique pour déboucher ….dans le parc d’un château : nous voilà enfermés !

Coup de pot les proprios ne sont pas là ! pas de molosses affamés, ni de gardien armé.. On rigole, et on escalade la grille quand arrive une Auto :<< Dites messieurs, qu’est que vous faites ici c’est privé !>> (on n’avait absolument pas deviné ( !)) Alors Patrick et John expliquent à notre interlocuteur qui s’avère être le maire du bled. Il ne râle pas trop, on passe les vélos et on prend une photo pour nos souvenirs.Ca aurait pu être moins amical…

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Re-route puis de nouveau la forêt, Nico très attentif à nous éviter encore une galère prend ses distances avec les plans du célèbre Père Roissard, il nous guide de flaque en flaque sur un faux plat que nous parcourons sur des rapports très courts, ça commence à user, et nous n’avons pas fait quinze kilomètres…

Soudain un quad vient à notre rencontre, une sorte de garde forestier sans doute envoyé par le maire nous explique avec insistance mais aimablement que les chemins de traverse sont privés .. nous comprenons alors que les mentalités ne sont pas encore prêtes à accepter nos exploits, et que le développement du tourisme de masse prendra du temps dans cette jolie contrée.

Au débouché boueux de la forêt nous attendait la plaine ses sentiers herbus et gras, mais aussi du soleil, nous avions raison d’y croire !(« Meteo Gracia » en latin)

Après un temps assez long à un rythme de tour de France, nous réclamons une pose arguant d’un problème technique sur le vélo de Thierry (Chaina Merdata ..en ..)

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En repartant, nous convenons que le plus court sera le moins long, et c’est en repérant le château d’eau orange qui jouxte nos demeures que nous trouvons la force de pédaler comme des furieux jusqu’à la sainte Bière. (Sancti Cervesia )

Une partie de l’équipe restée au sec s’était activée pour nous préparer les tomates-mozza , spaghetti bolo salade de fruits, tout en commençant la remise en état des locaux.

Vers 15h30, comme prévu, tout le monde est prêt pour le retour,   une heure plus tard nous opérons un déchargement express à BdA et saluons chaleureusement l’organisateur qui fit vraiment un énorme boulot pour nous permettre ces trois jours de bonheur boueux. Merci Philippe !!!