Weekend du 1er mai 2017.

 Programme epic enduro 2017

Nous attendons cela avec impatience dans le groupe des loucedés !!!

Cette année pas d’inscription à cette épreuve mythique qui demande un investissement certains en phase préparatoire. Toutefois les terrains de l’Herault attirent et donnent envie d’aller y rouler.

Nous avons donc décidé d’aller, pour certains découvrir, pour d’autres revivre ces fabuleux trails.

Départ jeudi après-midi sous un ciel bleu sur l’île de France mais menaçant en avançant… Sur Clermont Ferrand et jusqu’à Millau nous aurons même la neige qui nous accompagne sur l’autoroute.

Arrivés sur Olargues vers 22h nous prenons quartier de notre gîte pour le weekend.

Après une courte nuit, nous voilà debout vendredi matin vers 7h pour une première partie de notre périple programmé en 3 étapes.

Nous avons souhaité parcourir les 3 boucles de l’épic 2017 sur 3 jours.

Première ascension au départ d’Olargues, direction Saint Martin du froid ! A 1070m

Cette boucle ne fait que 38km mais pratiquement 2000m de D+.

Le départ se fait paisiblement sur la route avec une montée longue régulière.

20 minutes plus tard, nous voici à arpenter un chemin rocailleux, la pente se durcit, les passages sont plus compliqués. Il est temps de passer au poussage ou au portage, tant bien que mal car le vent s’est levé et nous pousse en arrière !

SNV30850

C’est à ce moment-là que Freddy nous informe que sa arrière, déjà bien fatiguée, se voit amputée d’un rayon. Il décide toutefois de poursuivre jusqu’au plus haut point de l’ascension ou, en plus du vent, la température a fortement chutée.

Après quelques kilomètres parcourus sur la col, Freddy se voit contraint à rebrousser chemin, sa roue ne tiendra pas le coup, la première spéciale/descente est le Bardou, ancienne voie romaine, très pierreuse, très piégeuse !!!

Nous voici arrivés, Matthieu, Florent et moi-même au sommet ! La vue est superbe et nous avons hâte d’aller tâter de la roche !!! l’air et le sol sont sec, c’est rassurant pour affronter cette descente, longue et physique.

Les meilleurs sur une épreuve comme l’Epic mettent 20 minutes pour descendre, alors que les derniers mettent jusqu’à 1h…

Nous voilà donc nous élançant tous les trois, puisque Freddy a du redescendre ce que nous avions péniblement monté en 2h15, sur cette superbe voie romaine, usée par le temps et où chaque dalle scellée, révèle une autre dalle, ou un caillou qui a poussé entre chaque dalle …

La pulpe étant bien décollée sur les premiers mètres, cela permet de se mettre dans le bain et de se lâcher au fil des cailloux qui n’attendent qu’un seul faux pas de notre part pour nous marquer, tel un fer rouge sur le cuir d’un animal !

Au fil des épingles les sensations sont là, les dalles s’enchaînent, quelques sauts ici ou là, puis une marche béante se propose à nous, en sous-bois ! Réflexion faite, soit on la passe, au risque de voir son weekend s’arrêter là, soit on décide de la prendre à pied… Toutes les options sont possibles, chacun est libre de choisir la suite à donner à son weekend…

Entre temps, Matthieu aura posé son vélo et surtout son shifter droit sur un caillou qui aura cassé net le collier… Et aussi fait un joli poc à sa jante arrière légèrement sous gonflée.

Arrivés en bas, un peu moulu mais ravi, avec la banane, nous nous trouvons sur Mons la Trivalle. L’occasion d’appeler Freddy et de le rejoindre vers Olargues, via la voie verte, 4 km de voie plate.

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Nous prenons le temps de déjeuner et décidons nous mettre en quête d’un réparateur de cycles… Quelques kilomètres parcourus et nous voila en contact avec un petit bouclard qui se débrouillera pour dépanner Freddy en changeant le rayon cassé en redressant ceux détendus…

Nous sauvons alors l’après-midi et le weekend de Freddy et nous voici partis pour remonter derrière Olargues pour aller chercher un combiné de spéciales Mienne-trotinettes.

Quelques 750m de D+ après, 1h20 de pédalage sous une chaleur importante, nous arrivons avec satisfaction vers cette belle descente.

En sous-bois, elle propose principalement un terrain terreux, enraciné avec quelques sauts. Peu de pierres, nombreuses épingles, et surtout de la pente… Peu difficile en soit, peu technique, elle permet de retrouver des sensations bien différentes de celles vécues le matin.

Avec tous ces aléas, les temps de liaisons, et les arrêts, il est 18h, il est donc temps de rentrer.

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Samedi matin

Levés vers 7h, le ciel est radieux et le vent est tombé !

Temps idéal pour aller découvrir la boucle 2 qui va nous demander quelques 1800m de D+ d’effort sur une boucle d’environ 40km.

Au départ d’Olargues nous prenons la liaison que j’avais prise en 2014, principalement goudronnée dans un premier temps. Arrive ensuite un passage technique de dalles rocheuses où nous alternons pédalage et poussage pour éviter de se fatiguer. L’occasion de s’arrêter, Matthieu se rend compte qu’une rayon (décidemment) de sa roue arrière, suite au POC de la veille est fortement détendu. Nous bricolons un truc arrivons à retendre le dit rayon et nous voila repartis à pieds, la pente est rude.

La reste de la liaison se fera toutefois à vélo, en prenant une partie de liaison nous ayant amené à la Spé 2 de la veille (La Mienne).

Direction les Crètes XXL.

Pour tout vous dire, je redoute cette descente, celle qui a eu en 2014 la joie de me faire tomber et ma casser mon doigt !!!

C’est donc avec un petit pincement je me lance s’en m’élancer, dans ce champ de mines, ou les dalles rocheuses n’attendent qu’une chose, la chute pour vous marquer à vie !!! Dédale, avec de la pente, des marches, des cailloux qui poussent du sol, les dents tournées vers le haut… Nous y allons prudemment, certains passages se font à pieds tant la pente est rude, le chemin étroit et la trace incertaine… Arrive le goulet

 goulet 1

 

Sorte de grosse marche qu’il faut réussir à enrouler pour peu que l’on sache où poser la roue avant et que le corps ne bascule pas trop sur l’avant, la réception est courte et plutôt inamicale…

goulet 2

La suite se fait plutôt sans encombre avec une seconde partie plus roulante, entre les arbres.

Arrivés au point le plus bas, il faut monter vers Mini Jurassic.

Longue montée sous une chaleur accablante, où nous décidons, arrivés en haut de nous alimenter, il est 12h45, il est temps de redonner du cœur au corps, des forces aux muscles.

Mini Jurassic sera une courte et inintéressante spéciale, quasiment plate, on se dit que dans le profil de la course à ce moment-là, l’objectif ultime était de cramer des participants pour épurer l’épreuve…

Courte mais éprouvant liaison avec un portage usant, pour aller vers « Le Pin », superbe descente à travers les arbres avec beaucoup de sinuosité, on se serait presque cru à la maison, tant le terrain, terreux et sans difficulté majeur nous a accompagné en bas… Un grand plaisir, tout le monde à la banane, les organismes se portent bien, et chacun est ravi…

Arrivés à un cimetières, Freddy et Matthieu vont recharger leur poche à eau, Florent et moi-même avons semble-t-il encore à vue d’œil un bon litre et il ne reste qu’une seule liaison vers la dernière descente du jour, Colombière.

Liaison longue sans grande difficultés, mais avec un peu de poussage car la fatigue nous gagne…

Nous voici prêt à fondre sur la dernière du jour ? Colombière, qui se présente de prime à bord assez agréable, sur un terrain terreux, peu de dalles, quelques racines, en sous-bois… Mais rapidement le terrain change de nature, avec un champ de rocs, des cailloux plus gros les uns que les autres sur des passages étroits, il faut aussi pédaler, car la descente, monte, s’aplanie puis replonge dans un dédale d’épingles plus serrées et plus pentues les unes que les autres ! Des grosses marches quasiment infranchissables se succèdent les unes derrières les autres, en sauter une ok, en enrouler une autre pourquoi pas, mais attention à l’atterrissage, à la zone de freinage ! C’est la guerre pour Matthieu, la pire de toute pour Florent qui l’avait vécue l’an dernier comme le dernier enfer !!! Freddy n’en pas plus mais, n’en pense pas moins ! Pour ma part, je subis, ou je passe, les freins chauffent , les muscles se tétanisent, les doigts surtout, penser à garder un doigt sur le frein sans trop y toucher, tout en gardant la bonne pression sur le cintre pour tenir le vélo ! Le terrain se joue de nous et nous fait aller là où il veut, il faut se battre pour rester debout, pour rester sur le vélo !Descendre à pieds ? C’est pas mieux, il y a des passages tellement pentus, tellement serrés que si l’on passe à pieds, il faut soit jeter le vélo avant soit espérer avoir les bras assez longs pour le prendre après !

Nous voilà enfin en bas, bus, fourbus, Debus !

Nous nous déshabillons pour nous mettre à notre aise, casque intégral, coudières, genouillères se trouvent dans le sac ! Nous attrapons la voie verte pour une dernière fois, direction Mons la Trivalle où nous allons nous désaltérer autour d’un verre bien mérité, avant de rejoindre Olargues et notre lieux de villégiature.

 

 

 

Vidéos

 

Jour 1. : https://www.youtube.com/watch?v=mTmKnAg478k

 

Jour 2. :