Mon Ardéchoise 2019.

 

 

Sur les bons conseils d'Alexandre je me suis inscrit cette année à l'Ardéchoise. L'épreuve est prévue le samedi 22 Juin, plusieurs parcours sont disponibles (85km, 125km, 176km...), chacun choisissant celui qu'il veut une fois sur le circuit.

 

Je suis donc parti de Fontenay le Fleury le vendredi matin, direction Saint-Félicien. Après quelques heures de route, les premiers contreforts de l'Ardèche apparaissent et je croise et double des cyclos qui participent également à l'Ardéchoise, mais à la formule sur plusieurs jours. J'arrive finalement à Saint-Félicien, j'ai juste à suivre les panneaux qui indiquent l'endroit où se garer pour récupérer les dossards.

A peine sorti de la voiture, je suis pris sous une averse. Ça commence bien... Le temps de parcourir les quelques centaines de mètres qui séparent le parking du gymnase ou sont distribués les dossards, je suis déjà bien trempé. Dans le gymnase l'organisation est parfaite, il y a de multiples guichets, chacun traitant un intervalle donné de numéro de dossard. Je repère rapidement celui correspondant au numéro qui m'a été attribué lors de l'inscription sur le site. Il y a juste quelques personnes devant moi et en à peine 10 minutes, j'ai récupéré mon dossard, la puce, un sac de sport en cadeau et quelques goodies.

Direction maintenant la chambre d'hôtes qu'Alexandre a réservée pour nous. Elle est située à environ 6 km en contrebas de Saint-Félicien. Il s'agit d'une maison isolée au fond d'une vallée. Une fois sur place, je suis accueilli par Alain, arrivé quelques heures plus tôt. Il me fait visiter l'endroit où nous allons dormir, c'est un petit dortoir aménagé sous les combles. J'installe mes affaires puis je vais préparer mon vélo pour le lendemain, vérification de la pression des pneus, installation de la puce ... Alexandre et deux de ses amis, Christian et Olivier, nous rejoignent à l'heure du repas. Olivier est plutôt typé rouleur alors que Christian est plutôt typé grimpeur. Après un bon plat de spaghettis bolognaise, agrémenté de discussions autour du monde du vélo, il est l'heure de se coucher, car demain on se lève tôt.

Réveil le lendemain aux aurores et on va prendre le petit déjeuner, notre hôte nous a rapporté du pain frais de la boulangerie d'un village voisin. Le petit déjeuné avalé, nous décidons avec Alain de rejoindre le départ en vélo, de leurs côtés, Alexandre et ses amis ont pour habitude de se rapprocher en voiture car une fois l'épreuve terminée, ils repartent ensuite directement, alors que nous, nous restons une nuit de plus à la chambre d'hôtes. Le temps est un peu couvert, il fait un peu frais mais il ne devrait pas pleuvoir.

Nous retrouvons donc Alexandre, Olivier et Christian au sas de départ et nous patientons quelques minutes. A 7H30 le départ est donné, après une très courte descente, nous commençons l'ascension du premier col, le col du buisson (10km, 920 m d'altitude). La pente n'est pas très raide, mais comme il y a beaucoup de monde, il faut un peu jouer des coudes pour parvenir à rester ensemble tous les 5. Arrivés au sommet, nous entamons la descente vers Lamastre, chacun à son rythme. Nous faisons une petite pause à Lamastre pour que le groupe se reforme et nous repartons pour le deuxième col, le col des Nonières (10km, 671 m d'altitude) une pente assez douce, là aussi. Nous redescendons ensuite vers Le Cheylard. C'est ici qu'il y a la bifurcation entre le parcours de 125km et le parcours de 176km. J'ai longtemps hésité sur le parcours que j'allais faire, n'ayant pas d'expérience sur l'enchainement de plusieurs cols. Mais Alexandre m'avait rassuré la veille et comme jusqu'à présent j'avais de bonnes sensations, je décide de partir sur le 176km avec le reste de l'équipe. C'est maintenant que les choses sérieuses commencent, le prochain col est le col du Gerbier de Jonc (30 km, 1417 m d'altitude). A la sortie du Cheylard, dans les premières pentes, nous rattrapons un petit groupe qui roule tranquillement. Arrivé à Dornas, ce groupe s'arrête à un ravitaillement, nous décidons de continuer et chacun roule alors à son rythme. Christian part devant, nous ne le reverrons pas avant le prochain ravito, je roule avec Alexandre et un peu plus loin derrière, il y a Alain et Olivier. Après quelques kilomètres de lacet et un paysage magnifique, nous arrivons au col de Mézilhac ou Christian et un bon ravito nous attendent. Nous y sommes rejoints un peu plus tard par Alain et Olivier. Je me laisse tenter par un morceau de fromage et une tranche de saucisson, rien de tel pour se requinquer. Bon, mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines, il faut encore grimper jusqu'au Jerbier de jonc, il doit rester encore une bonne dizaine de kilomètre et il parait que sur le plateau, quand le vent souffle, c'est assez difficile. Heureusement, aujourd'hui il n'y a pas de vent. Nous arrivons donc au col du Gerbier de Jonc, la température est assez fraiche, il y a de la brume, on s'arrête donc pour enfiler nos coupe-vent avant la descente que nous faisons à tombeau ouvert. Arrivé à Saint Martial, nous faisons une pause, car Christian est victime d'une crevaison à l'avant. Un autre cyclo en profite pour nous demander des outils pour réparer sa selle qui est complètement dévissée. Les réparations étant effectuées, nous repartons direction Saint Martin de Valmas où nous faisons un autre arrêt ravito (toujours fromage et saucisson pour moi, ça change des barres sucrées que je prends régulièrement). Ici on a déjà parcouru 110 km. Nous repartons direction Saint Agrève et le col de Clavière (15 km, 1088 m d'altitude). Chacun monte à son rythme, Christian est devant, moi derrière et Alain, Alexandre et Olivier encore derrière. Arrivé à Saint Agrève, je rejoins Christian qui attendait au ravito. Comme d'hab, je prends fromage et saucisson que j'accompagne d'une bière locale. L'équipe se reforme et nous repartons, une courte descente suivie par le col de Rochepaule (à peine 4 km). Nous nous trouvons maintenant au pied de la dernière difficulté, le col de Lalouvesc (9 km, 1091 m d'altitude) mais avec des pourcentages de 7 % en début d'ascension. Ils nous ont gardé le meilleur pour la fin, on a déjà 145km dans les jambes. Comme à son habitude, Christian part devant, on ne le reverra plus. Alexandre part également assez vite, j'essaie tant bien que mal de le suivre, mais j'en bave, la fatigue commence à se faire sentir (ou alors est-ce la bière de tout à l'heure ?). Arrivé à Lalouvesc, ensemble avec Alexandre, nous attendons Alain et Olivier qui arrivent quelques minutes plus tard. Le plus dur est fait, les 25 derniers kilomètres qui restent sont en descente. Nous repartons, Alain et Olivier ont décidé de faire la descente, je m'accroche dans leurs roues mais ça va vite, on lâche Alexandre. A quelques kilomètres de l'arrivée on voit un cyclo qui a dû faire un tout droit dans une courbe, les secours sont à ses côtés. Ça calme un peu, je laisse partir Alain et Olivier. Les 500 derniers mètres sont en montée et je rattrape Olivier, je vois Alain au loin, je donne tout pour essayer de le rattraper, mais il passe la ligne une dizaine de secondes avant moi. Olivier, puis Alexandre nous rejoignent ensuite. Nous allons rendre les puces et récupérer la caution, puis Alexandre et Olivier partent tandis qu'Alain et moi faisons quelques pas dans le village expo. Nous rentrons ensuite à la chambre d'hôtes, prenons une douche et décidons d'aller prendre une bière bien méritée en terrasse dans un village voisin. De retour à la chambre d'hôtes, nous prenons l'apéritif puis le repas, à table chacun raconte sa journée toute remplie d'émotions. Nous partons nous coucher, demain c'est le retour à la maison.

En conclusion, j'ai passé un très bon moment avec Alexandre, Alain, Olivier et Christian, l'organisation était au top. Tous les villages traversés étaient décorés, en fête et avec beaucoup d'animations. Le temps a été parfait, ni trop chaud ni trop froid. Les paysages splendides. Bref à refaire !